L’intelligence de la tristesse est l’énergie de l’acceptation, du lâcher prise, de la reconnaissance de ce que nous avons aimé et perdu, de qui est important pour nous. C’est la médecine de l’accueil d’un amour qui n’a plus nulle part ou aller. 

La tristesse nous enseigne à accueillir notre vulnérabilité, notre sensibilité, à embrasser l’impuissance et à apprendre à dire oui à ce qui est.

Elle nous apprend à nous laisser transformer, à accepter le changement, à demander et recevoir du soutien, à nous ouvrir à la tendresse et à la grâce.

Lorsqu’elle est dépourvue du mental et des scénarios reliés à nos histoires passées douloureuses,  lorsqu’on lâche le costume de celui/celle qui est forte, qui contrôle, qui réussit, lorsqu’on laisse partir la honte de ne pas contrôler, de ne pas y arriver, la gêne de laisser notre émotion s’exprimer, la tristesse nous rappelle que tout est éphémère, que l’on peut remercier pour tous les cadeaux reçus et que nous avons la capacité d’accepter et de traverser lorsque les cycles s’achèvent. Et elle nous rappelle que nous ne pouvons pas faire cela tout-e seul-e, que nous avons besoin de soin, d’écoute, de tendresse, d’attention pour traverser cette période si fragile, que nous avons besoin de vivre le chagrin entouré-e.

Si on accepte de se laisser traverser et de demander le soutien dont nous avons besoin, la tristesse nous reconnecte à notre sensibilité et à notre humanité, et à la communauté, car nous vivons tous des épreuves et des deuils.